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Notion venant du domaine musical, la polyphonie a dans les études littéraires des contours encore flous, en effet, elle est parfois confondue ou assimilée avec d’autres termes, concepts tels que le dialogisme ou encore la polynarration. Il n’empêche qu’elle est considérée comme un « outil heuristique » et même un « principe générateur » des œuvres. Qui parle ? Pour dire quoi ? Comment la multiplication des voix opère-t-elle un décentrement de l’autorité et une remise en cause du sens ?
La polyphonie permet d’aborder à la fois les pratiques d’écriture et les phénomènes de réception : elle est autant ce qui organise la composition de l’œuvre qu’elle est un fait d’interprétation. Elle sera traitée comme un moyen privilégié de réfléchir sur l’orchestration des discours et sur les possibles du littéraire, en lien avec la dimension sociale des interactions qu’elle met en place.
Il s’agira lors de ce séminaire à plusieurs voix d’appréhender de multiples objets provenant d’espaces culturels et d’époques divers pour en montrer l’universalité.