Méthode 3 : la photo 360°

La méthode utilisant un appareil capable de faire des photos à 360° est la plus couteuse (quoique certains modèles coûtent aussi cher qu'une rotule panoramique de qualité). C'est aussi une méthode qui produit des panoramiques de taille moyenne - en fonction de la qualité de l'appareil, les définitions vont de 4k à 8k mais d'une qualité bien meilleure qu'avec la méthode de la bille chromée. Son plus grand avantage est d'être la méthode qui permet de produire un panoramique HDR le plus rapidement - elle est donc recommandée pour l'extérieue. Enfin, elle ne demande que très peu de travail d'assemblage et, comme les appareils 360° sont souvent peu encombrants, elle permet de positionner plus facilement la prise de vue dans des endroits étroits ou difficiles d'accès.

Matériel requis :

• Appareil de prise de vue 360°
• Pied photo ou support
• Système de déclenchement à distance (souvent une application fournit avec l'appareil)
• Niveau à bulle
• Mires de calibration
• Logiciels Photoshop, Photomatix, HDRShop ou Picturenaut

Choisir son appareil 360° : Le nombre de modèles d'appareil 360° n'étant pas très important, le choix est relativement facile. Il se fait d'une part sur la résolution des images - les meilleurs permettent une résolution de 8K - d'autre part sur le nombre d'objectifs utilisés (de 2 à 8, cette caractéristique ayant une influence directe sur la résolution finale) pour couvrir les 360° de la prise de vue et enfin sur l'ergonomie de l'interface utilisateur. Pour cet exercice, c'est le Ricoh Theta V (disponible au département Arts) qui a été retenu : sa petite taille et son tarif raisonnable (environ 400€) en font un excellent candidat. Ses deux plus gros défauts sont de ne pas avoir de connexion wifi (toutes les images sont sauvegardées sur une carte mémoire) et d'avoir une résolution maximale de 5376x2688 pixels. Il a d'autres défauts (qualité de la vidéo,, mode ralenti ou timelapse limités, absence de fonction bracketting dans l'appli, etc.) mais qui n'ont pas d'importance décisive dans le cadre strict de la prise de vue pour un panoramique HDR.

ATTENTION : le Theta V peut tenir seul sans utiliser un pied mais dans ce cas il peut être renversé relativement facilement... et lorsqu'il tombe, c'est fatalement sur l'une des deux lentilles en verre, ce qui risque de les endommager. Conclusion : il faut TOUJOURS utiliser l'appareil avec un pied photo ou un système qui lui permette d'être bien stable.

Processus :

Partie 1 : La prise de vue

Étape 1 : l'application THETA

Téléchargeable pour Android ou iOS, l'application dédiée au contrôle du Theta V est assez (et même un peu trop) simple. Il faut d'abord allumer l'appareil et activer le mode wifi (boutons sur la tranche l'appareil), puis dans les réglages de l'appareil sur lequel est installé l'appli, se connecter à ce dernier (sur le Theta, un petit symbole wifi clignote si la connexion n'est pas faite)  Dans l'application, il faut ensuite sélectionner la petite icône en bas à droite de l'écran - à ce stade, si la connexion n'a pas été faite avant, l'opération est proposée automatiquement par l'application. L'écran qui s'ouvre est séparé en trois zones : la barre de menu du haut, la prévisualisation temps réel au milieu, et les réglages de la prise de vue en bas.

Etape 1b (facultatif) : il existe d'autres applications que celle, officielle, fournie par Ricoh, notamment "HDR for Ricoh Theta V Camera" édité par M-Apps. Celle-ci dispose d'une fonction bracketting assez évoluée qui permet de faire toutes les photos - fonction qu'il aurait quand même été normal de trouver dans l'appli officielle. Son plus gros inconvénient est d'être payante

Étape 2 : paramètres de la prise de vue

Contrairement aux appareils photos classiques, la prise de vue avec le Theta V ne dispose que de trois réglages : la vitesse, la sensibilité et la balance des blancs.... il n'est pas possible de jouer avec le diaphragme ou la mise au point (la photo panoramique part du principe que la profondeur de champ doit être maximale : le diaphragme, la mise au point et la focale sont réglés sur l'hyperfocale, c'est-à-dire un réglage qui exploite la plus grande profondeur champ possible). Ce point n'est pas problématique pour le panoramique HDR, au contraire puisque pendant la prise de vue la profondeur de champ doit être aussi grande de possible et l'ouverture rester identique pendant les différentes expositions.

Pour passer en mode complétement manuel, il faut sélectionner la petite icône la plus en bas et à droite de l'écran. Le réglage des ISO doit être le plus bas possible étant données les conditions lumineuses ambiantes, la balance des blancs en manuel. Il faut ensuite encadrer la dynamique de la scène, ce qui n'est pas forcément simple car l'application ne dispose malheureusement pas d'un histogramme temps réel (on peut contourner la difficulté en vérifiant la prise de vue après coup dans une autre application). L'avantage du Theta V est de disposer d'une plage de vitesse particulièrement large : de 60 à 1/25000e de seconde, ce qui permet de couvrir des scènes avec une très grande dynamique. Il ne faut pas s'inquiéter des problèmes de raccords entre les deux objectifs très visibles sur la prévisualisation, car une fois la photo prise, un logiciel interne à l'appareil les effacera - il ne reste qu'une très petite zone de "pincement" sur l'image, là ou se trouvait le Theta V.

Une fois toutes les photos prises, il faut penser à en faire une de plus dans laquelle apparaît de façon visible et correctement exposée une mire de calibration.

Partie 2 : L'assemblage

Étape 3 : récupérer ses panoramiques

Une fois les photos faites, il faut les charger sur un ordinateur pour pouvoir les fusionner en seul fichier HDR. Il existe plusieurs possibilités :

1. soit récupérer toutes les photos avec l'appli puis les transférer via wifi, mail, cloud ou USB vers l'ordinateur
2. soit les transférer directement sur un disque dur connecté au Théta : dans ce cas, il faut suivre la procédure détaillée ici
3. Soit les transférer directement sur l'ordinateur via un cable USB connecté au Theta V, et en utilisant le logiciel téléchargeable à cette adresse.

Étape 4 : l'assemblage HDR avec Photohop

Cette étape est la plus simple, identique en tout point à l'étape 5 de la deuxième méthode.